BULLETIN D'EXAMEN du jour

Les systèmes mécaniques et électromécaniques

En 1913, G. Julius met au point le premier totalisateur automatique au monde à Auckland avec trente terminaux. Plus tard, il fonde la société Australienne A.T.L (Automatic Totalisator Limited). Le totalisateur est principalement constitué d’unités électromécaniques additionneur-compteur-afficheur, à raison d’une unité par cheval et par pari, capables de cumuler chacune plusieurs centaines de mises à la seconde. Un additionneur met en œuvre un ou plusieurs axes dotés de trains d’engrenages coniques épicycliques mus par des ressorts hélicoïdaux. Le mouvement de ces engrenages est déclenché par des roues à échappement, leur commande électromagnétique est excitée, via un scanner électro-mécanique, par la sélection d’un numéro de cheval sur l’un des terminaux de vente. En 1928, ATL déploie son totalisateur sur l’hippodrome de Longchamp. Avec 270 terminaux, c’était le site le plus important jamais automatisé. Les terminaux ATL, qui jusqu’alors ne pouvaient prendre qu’un type de pari par guichet, ont été adaptés pour vendre des tickets Gagnant ou Placé sur la même machine. Développés par ATL, ils ont été fabriqués en France sous son contrôle.

Ce totalisateur restera en exploitation jusqu’en 1973, année où il sera remplacé par le système embarqué de la société PMC (Périphériques et Matériels de Contrôle), premier système « sell & cash » (« vente et argent comptant ») automatisé au monde. Hors de l’Hexagone, des totalisateurs fonctionnant avec les concepts de G. Julius étaient encore en exploitation dans les années 1980. Si le pari mutuel n’a pas fait appel, dès son apparition vers 1930, à cette technologie lourde et finalement plus lente que les dispositifs électromécaniques de l’époque, il va en revanche s’appuyer sur le relais reed sous ampoule scellée. Plus rapide que le relais classique, son temps de propagation est proche de la milliseconde, il est plus fiable, moins encombrant, moins gourmand en énergie. Les relais reed auraient connu un essor important sans l’arrivée du transistor. La société anglaise Bell-Punch a développé des totalisateurs à relais reed capables d’enregistrer des paris en temps réel. Plusieurs sites importants ont fonctionné avec cette technologie notamment au Brésil et en France. La société française SEPMO (Société d’exploitation du pari mutuel Oller), fondée en 1949 par les successeurs de Joseph Oller, installe et exploite à Auteuil de 1966 à 1987 un totalisateur à relais reed et 500 terminaux électromécaniques Bell-Punch. À son installation, il cumulait les mises des paris gagnant et placé dans des compteurs électromagnétiques, à raison d’un compteur par numéro de cheval, par type de pari et par unité de base. Par ailleurs, 6 baies de compteurs et un perforateur de bande recevaient les enjeux des terminaux destinés au pari jumelé (unitaire et champ). Un ensemble, lecteur de bande et unité de traitement, permettait l’exploitation de cette bande. Deux cellules de camions, équipées avec des unités à relais reed et des compteurs, desserviront trois hippodromes franciliens (Enghien, Maisons-Laffitte et Saint-Cloud) ainsi que neuf hippodromes de province, avec des terminaux Bell-Punch. Ces unités mobiles acceptent aussi le pari Jumelé, un mini-ordinateur étant utilisé pour extraire les mises payables de la bande perforée. En 1960, le monde industriel amorce le passage de l’électronique du vide à l’électronique du solide. Les transistors de commutation destinés aux circuits logiques entrent en production industrielle. Leur délai de propagation est inférieur à la micro-seconde.

DEC (Digital Equipment) commercialise son premier mini-calculateur transistorisé. Fin 1964, sur l’hippodrome de Vincennes, la Compagnie du pari mutuel Chauvin teste un totalisateur électronique et les premiers terminaux enregistrant les paris de combinaison en temps réel. Le système central avait été initialement développé par une firme suédoise pour ses terminaux de distribution à touches TIM (Ticket Issuing Machine) qui acceptaient seulement les paris unitaires gagnant et placé. En 1967, l’automatisation est étendue à l’ensemble de l’hippodrome. Le totalisateur avait été adapté, à l’initiative de la CPM, pour piloter ses propres terminaux self-service SSM capables d’automatiser la saisie des paris simples et des formules de combinaison des paris jumelé et triplet, jusqu’à 7 chevaux, en lisant et en validant des formulaires encochés par les parieurs, à l’image des encochés du PMU qui ont fait le succès du Tiercé. Ce système unique au monde permettait de résorber complètement la file d’attente des cinq dernières minutes. À cette époque, l’informatique balbutiante ne pouvait pas encore rivaliser. Les parieurs venaient nombreux sur les hippodromes. L’ambiance y était chaude. Les encombrements de circulation entre halls et piste ajoutés à l’attrait de la cote affichée en temps réel laissaient peu de temps pour jouer. Il fallait faire vite ! Les performances n’avaient rien à envier aux systèmes modernes. Le délai maximum d’attente en crash-test, impression des récépissés incluse, restait inférieur à 1 seconde.

PRONOSTIC GRATUIT


G1 :.

-

G2 :.

-

G3 :.

@

VOIR Le VÉRITABLE PRONOSTIC du jour